Drain français de la maison
Encore une appellation dont l'origine m'échappe, comme les portes françaises que je n'ai jamais vue en France, les French kiss que j'ai bien vu en France mais dont je doute fortement de la paternité, la vanille française qui n'a jamais poussée dans l'hexagone et qu'en France nous appelons vanille des îles...
En tout cas, il ne s'agit pas d'un message sur les problèmes de vocabulaires trans-Atlantique, mais bien de notre tout nouveau drain Français.
Allant de surprise en surprise dans notre nouvelle maison (et oui, elle a été construite en 1952, tout comme mon papa ! et ça se sent !), donc allant de surprise en surprise, voilà que 48h après notre première pluie nous avons trouvé une belle flaque dans le sous-sol. Heureusement, elle se trouvait dans la chaufferie où le sol est en béton donc pas de dégâts. Mais Christophe a dû assécher l'endroit.
Ni une ni deux, voilà que nous contactons un spécialiste des systèmes de drainage pour faire évaluer la situation. Contre un petit 950$ deux de ses gars sont venus caméscope à la main creuser au niveau de deux coins de la maison pour mettre à nue la fondation. Sans surprise, ils ont pu constater que 1. Notre maison repose sur un radier 2. Il n'y a aucun système de drainage de la fondation. Nous avions juste un système de drainage qui pompait l'eau s'accumulant sous le radier.
Nous avons donc décidé d'entamer les gros travaux et de faire poser un "drain français". Dans notre malheur, une place s'étant libérée fin novembre nous n'avons pas eu à attendre le printemps pour faire ses travaux ce qui nous aura évité des inondations du sous-sol lors de la fonte des neiges et de la boue dans le jardin pendant des semaines, sans compté que le terrain aurait été un vrai champ de terre durant une bonne partie de l'été.
Donc les travaux ont débuté le mardi.
Jour 1: deux gars sont venus casser le béton de ma salle de lavage (buanderie) au marteau piqueur pour pouvoir faire un trou afin d'y installer le puisard sous la sécheuse (sèche-linge).
Jour 2: Arrivée de la pipine (pelleteuse) !
Mais avant voici les photos de la maison et du terrain avant les travaux !
Ok c'est parti !
1. On enlève la partie inférieur du deck:
2. On commence à creuser:
Vue de la fenêtre de la cuisine
Ils creusent à la main sous le deck restant
Que de la bonne terre !
On enlève un peu d'asphalte de l'allée
Autoroute à pipine
Un vrai chantier ça prend des cônes oranges !
Et on trouve des trésors dans notre jardin comme des os d'animaux (cheval, vache ?), de la vaisselle, beaucoup de vaisselle, des coquilles d'huîtres.
Jour 2: Les gars (ils sont 4) sèchent la fondation au lance-flamme puis appliquent la membrane qui ressemble à du goudron sur la fondation et le radier.
Le drain est relié au puisard sous le radier
Du carton pour protéger la membrane, puis des cailloux, puis du géotextile, puis de la terre
Et on rebouche le trou !
On garde le sourire !
Jour 3 : En fait samedi, car vendredi il a plu toute la journée. On creuse les deux autres côtés.
On voit bien la porte de service à gauche
On creuse devant et sur le coté gauche
Méliane supervise les travaux
Vue de la fenêtre du salon
Ensuite même principe, membrane, carton, drain (qui est en fait du tuyau agricole), cailloux, géotextile et terre.
Jour 4: On rebouche le tout comme il faut, un coup de balai à moteur pour nettoyer le plus gros et voilà !
La maison a les pieds au sec...et nous aussi au moins dans le sous-sol.
Dès qu'il ne pleuvra plus, je mettrai quelques photos de "après". Le terrain n'est que de la terre, il n'y a plus une fleur, une plante ou un arbuste. J'ai maintenant hâte que tout soit blanc pour oublier la désolation de mon jardin jusqu'au printemps où il réapparaîtra quand la neige fondra.